S’équiper pour le GR20 et d’autres grandes randonnées exigeantes constitue toujours un sacré défi et le choix du sac à dos s’avère capital pour profiter au maximum de l’expérience. Osprey nous aurait-il fourni le parfait compromis entre légèreté et adaptabilité ?
Les conditions du test
Le sac à dos a été utilisé durant les 6 premières étapes de la partie nord du GR20, de Calenzana à Castel de Vergio. Il m’a aussi accompagné durant douze jours de vacances itinérantes en Corse, de Corte à Bonifacio. Mon Exos a donc tâté du granit plusieurs jours, mais aussi les sièges des cars et trains corses. Il était porté avec une charge de 10 à 15 kilogrammes, 13 la plupart du temps. La première partie de mon séjour, il a connu des étapes a fort dénivelé et de grande technicité, j’ai ainsi pu tester son portage et sa praticité en conditions alpines. Enfin il faisait 30°c tous les jours, ce qui m’a donné l’opportunité de jauger la respirabilité du dos du sac.
Le sac sous la loupe
Osprey présente son Exos comme un sac ultraléger, bien ventilé et de capacité idéale pour les randonnées sur plusieurs jours. La marque indique que la plage de charge idéale du sac se situe entre 11 et 14 kilogrammes. En pratique, le sac est doté d’une série d’équipements fort utiles et plus nombreux que ceux de son grand frère, l’Exos pro :
- 2 poches zippées sur la ceinture ventrale
- 2 poches filets latérales
- 1 grande poche filet extérieure
- 1 poche intérieure pour poche à eau
- Sangles de compression latérales extérieures
- Attaches pour tapis de sol
- Attache pour bâtons de marche Stow-on-the-Go
- Dos filet
- 2 boucles pour piolet
Concernant les spécifications du sac :
- Volume : 48 litres
- Poids : 1.225 kg
- Garantie de la marque
- Conception durable
Plus d’informations sur le sac : https://www.osprey.com/fr/osprey-exos-48-s22
Vous trouverez ce produit et une série d’autres sacs à dos chez notre partenaire Alpisport, chez qui vous profiterez d’une réduction de 10% en tant que membre du CAB Liège. Le sac est vendu en magasin au prix de 230€ (207 pour un membre donc…). Il est disponible en bleu et en gris.
Sur le terrain
Dans la caillasse et les rochers du GR20, l’Exos sait se faire oublier. Le portage est extrêmement confortable pour la plage de portage conseillée (jusqu’à 15 kg, je n’ai pas essayé au-delà). À aucun moment je n’ai ressenti de gêne ou de douleur au dos. Le dos filet garantit également une grande respirabilité de l’arrière du sac, contrairement aux divers systèmes en mousse, qui absorbent la transpiration. En l’occurrence, cette caractéristique était très agréable au vu de la chaleur quotidienne.
L’accessoirisation est tout aussi appréciable : le système stow-on-the-go permet de libérer ses mains pour les sections particulièrement techniques (bien que les bâtons touchent alors le bras gauche), le filet permet le stockage et le séchage du linge, les lunettes se logent dans les zips de hanche… On accroche aisément des objets à l’extérieur du sac et on apprécie les filets latéraux élastiqués (gourde, baguette-saucisson, sabre laser…). La ceinture exoform est quant à elle exceptionnellement confortable.
Le rangement est bien entendu moins compartimenté que sur des modèles plus volumineux et lourds, tels que l’Atmos 65 ou l’Aether du même volume. Ainsi l’Exos ne possède qu’un seul grand espace de rangement, divisé en un compartiment principal et en un rangement destiné à une poche à eau. Le rabat (amovible) comprend une poche extérieure zippée et une poche intérieure filet zippée. Malheureusement l’acquéreur de l’Exos n’a pas le bonheur de trouver une housse de pluie fournie avec le sac dans cette poche supérieure du rabat… Pour le prix du sac, c’est un peu fort de café. Cela dit en fonction de la destination la housse de pluie peut être inutile et constituer un poids inutile. Je n’en avais d’ailleurs pas pris sur le GR20.
La finition du sac est – comme toujours chez Osprey – excellente. Les accessoires sont de bonne facture et le tissu du sac est à la fois esthétique et très peu salissant. Une seule question me traverse l’esprit à l’issue de ces 6 jours de GR20 : le nylon constituant l’enveloppe du sac résistera-t-il à l’usure inévitable provoquée par une utilisation intensive ou alpine ? Si Osprey a renforcé certaines zones en ajoutant un nylon 400D, on peut se poser la question de la durabilité. Après quelques jours, je constate quelques légères traces d’abrasion sur l’extérieur du sac, malgré les précautions que j’avais prises à cet égard. Nous verrons sur le long terme si Osprey a gagné le pari de la légèreté sans compromettre la solidité du produit.
les plus
- La finition générale des accessoires et du sac en tant que tel
- Le portage
- La respirabilité du dos
- La légèreté du produit
- Les accessoires pratiques, tels que le stow-on-the-gow
- Le volume, très adapté au trekking léger
- La ceinture, confortable et efficace
les moins
- L’absence de housse de pluie fournie avec le sac
- La durabilité du tissu
- Les poches zippées de la ceinture, un poil petites pour y insérer les GSM modernes
En conclusion
L’Osprey Exos est parfait pour les randonneurs en quête de légèreté lors de trekkings en semi-autonomie (ravitaillements réguliers). Extrêmement confortable, il saura se faire oublier lors des longues journées de marche avec une charge modérée. Il comprend en outre quelques accessoires que l’Exos pro 55, plus léger, ne possède pas. À noter que l’Exos 48 est également disponible en version femme, avec une construction adaptée à la morphologie féminine.